mercredi 31 mai 2017

LA MORT DU TEMPS de Aurélie Wellenstein





Éditions Scrinéo
285 pages
16,90 euros


4ème de couv :

Un séisme temporel a dévasté la Terre, massacrant une large partie de la population et mélangeant les époques entre elles. Callista se retrouve seule survivante dans un Paris ravagé où s'amalgament deux-mille ans d'architecture. Tous ses repères chamboulés, la jeune fille n'a plus qu'un espoir : retrouver en vie sa meilleure amie, restée dans l'Est de la France. Callista part à pied pour un long périple, talonnée par la monstrueuse réplique du séisme qui semble la suivre pour l'anéantir. Si elle s'arrête, si elle ralentit, le cataclysme la dévorera. Au côté d'étranges compagnons, issus de siècles différents, elle va tout faire pour échapper au chaos.


L'avis de Dup :

Callista est réveillée brutalement dans une chambre d'hôpital par son père qui lui conjure de fuir rapidement. Elle a tout juste le temps d'apprendre qu'elle se réveille d'un coma suite à un accident de voiture qu'elles ont eu avec Emma sa meilleure amie alors qu'elles fuguaient, insouciantes. Que cette dernière a été privée de l'usage de ses jambes. Que sa mère fragile psychologiquement n'a pas supporté le choc. Et comme si ce n'était pas assez, juste avant de mourir son père lui annonce que le monde vient de subir un séisme temporel !

Inutile de vous dire que ce roman de Aurélie Wellenstein commence sur les chapeaux de roues. Nous découvrons en même temps que Callista un Paris dévasté, au sol jonché de squelettes s'effritant. Un Paris où l'architecture de plusieurs époques se chevauchent, s'enchevêtrent pour donner un résultat pour le moins chaotique. Et toujours cet espèce de Flash sonore et lumineux, menaçant, qui anéanti tout sur son passage, celui là même que son père lui a enjoint de fuir.

Notre toute récente orpheline n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort, elle part et marche plein Est. Elle s'est donné comme but de retrouver Emma en convalescence chez ses grands-parents dans les Vosges. Les survivants du séisme sont peu nombreux et dans ce monde apocalyptique, c'est chacun pour soi. Callista va quand même faire des rencontres sympathiques avec des personnages improbables qui découlent directement du séisme, mélange d'êtres/animaux/objets qui se touchaient à l'instant T. Roland, le chevalier-cheval qui s’apprêtait à partir en croisade (regardez donc la couv, il est parfaitement illustré), Gascogne l'homme-loup, un trappeur-chasseur d'une autre époque encore, et enfin Jeanne, une môme de dix ans d'à peu près la même période que Callista. Le périple de Callista prend alors une toute autre saveur. Chacun apporte à sa manière une épice dans la sauce d'Aurélie Wellenstein, mais le piment de l'équipe, celle qui émoustille les papilles c'est Jeanne.

Nous allons suivre ce petit groupe qui fuit ensemble le Flash qu'on ne comprend toujours pas. Un voyage à pied de Paris jusque dans les Vosges, un voyage parsemé d'embûches, de dangers et d'épreuves. Callista se découvrira la faculté de naviguer dans le temps, de revenir en arrière et choisir un autre futur parmi les possibilités presque infinies, ce qui les sauveront de quelques galères.

Les retrouvailles avec Emma, une centaine de pages avant la fin fourniront enfin quelques explications permettant au lecteur d'ébaucher des hypothèses "scientifiques". Cela n'empêchera pas l'auteur de nous surprendre complètement avec sa façon de clore ce roman. Mais oui, c'est bien vu, c'est logique et ça tient la route !

Avec cette idée originale de séisme temporel, Aurélie Wellenstein nous construit un post-apocalyptique qui a lieu de nos jours. Et oui, j'ai encore lu de la science-fiction... et je peux même vous dire que j'ai eu plaisir à le lire malgré quelques longueurs, notamment lors de la traversée solitaire de la banlieue parisienne. L'histoire est suffisamment efficace pour entraîner très vite le lecteur jusqu'à la toute fin qui en surprendra plus d'un.



3 commentaires:

Boom a dit…

J'en prends note, moi qui ne lis pas bcp de science-fiction, tu m'as motivée :D

Nath Aely a dit…

eh eh ça donne envie çaet j'avais pas fait gaffe au chevalier-cheval sur la couv :(

paradisio a dit…

Je l'ai acheté au salon du fantastique du fait que l'auteure était présente.J'ai hâte de le lire !